A group of Persons

Le modèle a bougé

BAM, Musée des Beaux-Arts de Mons

10.01.2011-05.02.2012

Une exposition réalisée à titre de commissaire, en duo avec Raphaël Pirenne.

Avec des oeuvres de Marcel Duchamp, Henri Laurens, Bernard Gaube, Duane Michals, Pierre Bonnard, Henri Matisse, Jean Hélion, Lili Dujourie, Orla Barry, Gerhard Richter, Otto Steinert, Eugène Atget, Eugène Carrière, Christine Felten & Véronique Massinger, Léon Vranken, Peter Fischli & David Weiss, Eadweard Muybridge, Claude Cattelain, Constantin Brancusi, Gert Robijns, Philippe De Gobert, Natalia Gontcharova, Suchan Kinoshita, Barbara Morgan, Gillian Wearing, Henri Cartier-Bresson, Hélène Amouzou, Roni Horn, Chantal Maes, Ulla von Brandenburg, Hans Bellmer. 

Le Musée des Beaux-arts de Mons (BAM), présente une exposition intitulée « Le modèle a bougé ». Cette exposition, dont le titre est inspiré d’une remarque d’Edgar Degas adressée à l’un de ses contemporains, Eugène Carrière, réunit une trentaine d’artistes modernes et contemporains, autour de deux questions étroitement liées l’une à l’autre, celle du rapport de l’artiste à son modèle et celle de sa relation au caractère évanescent de ce modèle: un enjeu de type photographique renvoyant à cette tension inhérente aux travaux de nombreux artistes, à savoir, tenter de capter ce qui n’est nécessairement que transitoire et nous échappe.

L’exposition s’articulera en différents sous-ensembles mettant en évidence des aspects de cette thématique. Une première salle est ainsi consacrée à un survol historique et transversal du rapport du « peintre à sa muse », avec ce qu’une telle relation sous-entend en terme de désir, d’aspiration à transposer dans l’œuvre d’art des sentiments de fascination, d’admiration, de sensualité.

Dans la seconde salle, on se penche plus nommément sur le processus photographique dans sa relation historique à la peinture. On y examine les différentes vitesses qui régissent ces deux médiums. La troisième salle est dédiée pour sa part à l’espace de l’atelier, théâtre par excellence de la « séance de pose » unissant le créateur à son sujet d’attention, de même que lieu d’expérience et de jeu. Ces associations, presque chorégraphiques, trouvent leur prolongement dans la quatrième salle qui est consacrée aux passages existant entre les arts plastiques et la danse, les arts de la performance, du mouvement. Enfin, une cinquième et dernière salle sonde plus avant la figure du modèle, en mettant en lumière son caractère de fétiche, et d’icône, tel qu’éclairé par des disciplines comme la psychanalyse ou l’iconologie.